Ian Rankin (2008)
Orion
260 pages
(Traduction: Portes ouvertes, Le Masque, 2011)
**Attention, possibles révélations pour ceux et celles qui n’auraient pas lu le livre. Je ne dévoile pas la fin, mais bon. J’aime mieux vous avertir***
Résumé
Mike Mackenzie, riche entrepreneur en informatique, Allan Cruikshank, conseiller financier, et Robert Gissing, professeur d’art près de la retraite, forment un drôle de trio. Ils ont très peu en commun si ce n’est leur amour réel pour l’art. Quand je parle d’amour réel, je parle d’amour des oeuvres, des artistes, de l’Art avec un grand A. Ces types méprisent les gens ou les organismes qui achètent des oeuvres pour les cacher ou les revendre au gros prix plus tard. Ils voudraient plutôt que l’art soit accessible, que le public puisse en profiter partout et n’importe quand, et ils détestent les entrepôts où se cachent des oeuvres qui devraient être vues et admirées. C’est un peu pour ça que ces voleurs amateurs vont décider de tenter un vol d’oeuvres d’art de l’entrepôt de la National Gallery of Scotland qui ouvrira ses portes, pour un jour seulement, lors de la journée Portes ouvertes. Tout semble rouler pour nos amis : le professeur Gissing a trouvé un contrefacteur, Mike a su rallier quelques contacts parmi le monde du crime organisé et Allan revoit les derniers détails. Évidemment, comme dans tout bon livre ou film de vol, rien n’ira comme sur des roulettes…
Mon avis
Avant même de lire ce livre, je savais qu’il me donnerait du fil à retordre. C’est que les Rebus de Rankin, j’adore. Alors, l’auteur saurait-il me séduire avec un roman hors-Rebus ? Les premières pages m’ont rassurée. L’écriture était la même, soit directe et drôle. Puis, quand est venue la trame principale, l’organisation du vol, j’ai décroché ben raide, comme on dit ici. Pour moi, c’était tellement irréaliste. Oui, on peut bien s’imaginer ces trois gars parler d’art de cette façon, même rêver de commettre ce vol, mais dans les faits, je n’y ai pas cru une seule minute. Pour moi, c’était tout à fait impossible qu’ils aillent de l’avant. J’ai toutefois continué ma lecture, pas très impressionnée, mais l’arrivée du crime organisé et des péripéties m’ont un peu eue à l’usure. Je trouvais encore l’histoire tirée par les cheveux, mais au moins, le rythme était réellement haletant. À quelques reprises, lors du vol ou des agressions, je retenais réellement mon souffle. Ça faisait longtemps que ça m’était arrivé.
Au final, malgré le rythme et l’écriture, l’histoire m’a peu accrochée. Cela dit, je mets la barre haute, car j’adore Rankin, mais ce petit polar n’est pas mauvais du tout si on s’abandonne à l’idée que ce vol pourrait être plausible.
Voir l’avis de Cryssilda, ici.
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Parlant de Cryssilda, ma copine folle amoureuse de l’Écosse nous a mis au défi de lire 6 publications écossaises récentes. Il n’en fallait pas plus pour m’intéresser. Donc, pour attribuer le Prix Kiltissime au meilleur livre écossais, nous lirons (pas nécessairement dans l’ordre) :
1) Louise Welsh – Naming the bones (De Vieux Os)
2) Peter May – The Blackhouse (L’Île des chasseurs d’oiseaux) ou The Lewis Man (L’Homme de Lewis)
3) John Burnside – Glister (Scintillation)
4) Ian Rankin – Doors Open (Portes ouvertes)
5) Philip Kerr – If The Dead Rise Not (Hôtel Adlon)
6) Dominic Cooper – Men at Axlir (Nuage de cendre)