Archives de Tag: défi Halloween

Zombillénium. Tome 1 : Gretchen – Arthur De Pins

challenge halloween,zombillenium

Arthur DE PINS (2010)

Dupuis

48 pages

Sixième et dernière étape du Train Fantôme :  «l’infernal parc d’attractions ou fête foraine». J’ai vu l’an passé l’excellent film Zombieland, qui a une super scène dans un parc d’attractions, mais j’ai décidé de découvrir une bédé au lieu de revoir un film que j’avais déjà vu. Sur les blogues, j’avais entendu parler de Zombillénium, une bédé un peu noire un peu rigolote, et elle me tentait bien.

Près de Bruxelles se trouve le parc d’attractions de Zombillénium. La population humaine pense que ce parc est un parc géré par des ‘humains, un parc amusant dont le but est de donner des sensations fortes, mais, en fait, ce parc est géré par de vrais monstres : vampires, squelettes, momies, loups-garous, sorcières, alouette !

Dans ce premier tome, l’histoire principale raconte la transformation soudaine et inattendue d’Aurélien Zahner, pauvre type un peu déprimé. Mordillé par des vampires et des loups-garous, Aurélien devient un monstre un peu «mélangé» et un des phénomènes les plus impressionnants et dangereux du parc.

Parallèlement, il y a aussi l’histoire de Gretchen, la jolie sorcière qui aidera Aurélien et qui se rapprochera de lui, apparemment avec des sentiments sincères, mais c’est que notre Gretchen cache plus qu’un secret…

Une super bédé ! Histoire intéressante, pour les amateurs de ce genre, belles illustrations et produits dérivés bien réussis, comme une visite virtuelle du parc (c’est ici). Vivement le tome 2 au Québec !

Pour d’autres avis : Lou, Isa, Livrons-nous.

Exemple d’illustrations (tiré de la section « feuilleter le livre » sur le site de la Fnac.)

5 octobre: La maison hantée

10 octobre: Les zombies

15 octobre: Le cimetière, la crypte

20 octobre: La forêt interdite

25 octobre: L’école, le lycée, le campus

30 octobre: Le parc d’attractions

Pour avoir une idée de tout ce qui a été lu pendant notre défi Halloween, les organisatrices ont fait de super récapitulations :

Hilde

Lou

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Classé dans De Pins Arthur

Meurtre sur le campus – Ghislain Richer

Ghislain RICHER (2001)

Les Éditions JCL

261 pages

Cinquième et avant-dernière étape du Train Fantôme :  «la tranquillité, la quiétude de l’école, du lycée, du campus».

Encore une fois, j’ai eu un peu de mal à trouver une idée de livre. Il me semblait pourtant avoir déjà lu un tas de livres d’horreur se passant sur des campus, mais là, je n’avais rien en tête. Une petite recherche avec quelques mots-clés, et voilà que je tombe sur ce livre québécois. Un deux pour un.

Un matin d’automne, l’ancien vice-recteur de l’Université de Greenbrooke est retrouvé mort dans son bureau. La scène a l’apparence d’un suicide, mais aucune arme n’est retrouvée. Le recteur demande alors à François Faggione, professeur de droit criminel réputé, de régler au plus vite ce mystère avant que la police et la ville n’en fassent leurs choux gras. Le professeur, aidé d’un jeune collège, Lambert Fortin, ainsi que d’un inspecteur enquêteront (surtout par déduction) sur ce meurtre et sur les autres événements pas très jojo qui suivront.

Un bon petit livre policier qui se lit bien et vite. À la fin, lorsque tous les suspects sont réunis dans une même pièce, on se croirait dans une partie de Clue : «Le meurtrier est le capitaine Moutarde. Le meurtre a eu lieu dans le salon et l’arme du crime est une fourchette.» Ça fait changement des polars noirs. Il y a un tas de blagues rigolotes, et le personnage de Lambert, qui semble toujours dire le mauvais mot au mauvais moment, est bien attachant.

Le seul truc qui m’a un peu dérangée, c’est qu’il est évident, pour les Québécois, que l’Université de Greenbrooke est l’Université de Sherbrooke. Dans le livre, la ville de Greenbrooke est nommée d’après un lord anglais (Sherbrooke est nommée d’après un gouverneur général anglais). Greenbrooke, avec sa population étudiante, a environ 250 000 habitants (surprise ! Sherbrooke aussi). Greenbrooke est située à la frontière des États-Unis,et au siècle passé, sa population était majoritairement de langue anglaise (voyons ! comme Sherbrooke !) Je me demande pourquoi l’auteur n’a pas simplement assumé et qu’il n’a pas pris Sherbrooke comme lieu principal dans son livre ou pourquoi il n’a pas changé les lieux du tout au tout. Mais bon, c’est un commentaire bien personnel et ça ne change pas grand-chose à l’histoire.

5 octobre: La maison hantée

10 octobre: Les zombies

15 octobre: Le cimetière, la crypte

20 octobre: La forêt interdite

25 octobre: L’école, le lycée, le campus

30 octobre: Le parc d’attractions

Pour plus d’information sur le Challenge Halloween, pour lire différents billets ou pour embarquer dans le train fantôme, vous pouvez visiter les blogues des deux organisatrices

Hilde

Lou

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Classé dans Richer Ghislain

La forêt des maudits – Marcus Sedgwick

Marcus SEDGWICK ( 2007)

Éditions Milan

235 pages

(version traduite de My swordhand is singing, 2006)

Pour la quatrième étape du Train Fantôme, « la forêt interdite », voici La Forêt des maudits de Marcus Sedgwick.

Quatrième de couverture: On l’appelle la reine des Ombres. Une incarnation du mal qui aurait le pouvoir de réveiller les morts pour les mettre à son service. À Chust, village perdu au cœur de la Transylvanie, on dit que son retour est proche. Qu’il faut se préparer à la combattre. Pour Thomas et son fils Peter, qui vivent seuls au plus profond de la forêt, ce ne sont que racontars et ridicules croyances. Mais alors que la mort rôde et que la neige est souillée du sang des innocents, Peter découvre que son père en sait beaucoup sur la reine des Ombres et son armée de revenants. Beaucoup trop, peut-être…

Peter et son père, Thomas, un alcoolique, sont des bûcherons itinérants qui se sont installés près de Chust, en Transylvanie, sur une petite île que Thomas a construite en détournant un ruisseau. Leur village n’est pas commode : ils sont encore vus comme des étrangers et les gens les évitent, sauf la jeune Agnès qui aime bien Peter. Puis, voilà que des morts étranges et barbares surviennent, et que les morts reviennent hanter les vivants durant la nuit. Peter veut en savoir plus et essaie d’en parler à son père, mais celui-ci cache un secret qui se révélera lié à toutes ces histoires.

J’ai choisi ce livre pour le Train Fantôme vraiment au hasard. J’ai cherché un titre avec « forêt »! Je ne m’attendais pas à grand-chose, mais j’ai été agréablement surprise. Je l’ai beaucoup aimé et si je l’avais lu adolescente, je suis sûre que je serais devenue fana de cet auteur. Il écrit bien, et l’histoire est intéressante et elle nous en apprend plus sur les mœurs et les coutumes d’une époque passée, comme la nunta mortului, les noces funèbres, où le jeune homme qui meurt célibataire doit être marié à une fille du village avant d’être enterré, ou encore les différentes légendes des vampires. Ici, les vampires sont loin d’être des Dracula ou des Edward Cullen. Ils sont plutôt des morts-vivants qui se déplacent comme des zombies.

Si vous avez des ados qui aiment les histoires un peu sombre, ce livre est pour eux.

5 octobre: La maison hantée

10 octobre: Les zombies

15 octobre: Le cimetière, la crypte

20 octobre: La forêt interdite

25 octobre: L’école, le lycée, le campus

30 octobre: Le parc d’attractions

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Hilde

Lou

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Classé dans Sedgwick Marcus

Le cimetière du Père-Lachaise – José de Valverde

Pour la troisième étape du Train Fantôme, « l’inégalable cimetière et sa crypte », j’ai décidé de vous parler d’un livre sur le cimetière le plus connu au monde, le Père-Lachaise, et de mon obsession pour les cimetières en général.

José DE VALVERDE (2007)

Ouest-France

143 pages

Je n’avais pas de roman dont l’action se déroulait dans un cimetière, alors j’ai décidé de trouver un livre non romanesque. Et quel livre intéressant! Le livre de De Valverde commence par retracer l’histoire du cimetière, puis il nous parle de l’art funéraire en général, de l’architecture et des sculptures. Ensuite, on entre dans le vif du livre : la métamorphose du cimetière qui se met à accueillir les plus grands.

Un peu d’histoire: Au XIIe siècle, le site de l’emplacement du Père-Lachaise est un champ qui appartient à l’archevêque de Paris et on y cultive la vigne, des céréales, des légumes. Au XVe siècle, le domaine est vendu à un riche particulier, Régnault de Wandonne, qui y fait construire une maison de campagne. Au cours des deux siècles suivants, le domaine change de propriétaires souvent pour finir entre les mains des jésuites parisiens, en 1626, qui y bâtissent une maison de repos et de convalescence entourée d’un grand jardin. En 1675, Louis XIV offre le domaine à son confesseur, François d’Aix de la Chaize. En 1762, le gouvernement expulse les jésuites de la France, mais le nom de La Chaize reste attaché au domaine. Vers l’an 1803, la Ville de Paris achète les lieux pour y établir le cimetière de l’Est parisien, communément appelé le cimetière du Père-Lachaise. Quelques années après son ouverture, vers l’an 1809, on commence à ériger des sculptures sur les monuments funéraires, des enclos, des chapelles, etc. En 1814, on se met à penser à l’aménagement paysager, et on construit de grands axes, des allées pavées, des ronds-points pour les monuments importants. On ajoute de la verdure et le cimetière commence à prendre l’allure qu’on lui connaît aujourd’hui. En 1817, pour donner du prestige à ce lieu de repos encore boudé, on y transfère les restes (réels ou supposés) de Molière et de La Fontaine, puis ceux d’Héloïse et d’Abélard, qui ont droit à un magnifique tombeau. La notoriété du cimetière est faite. On ne compte plus le nombre de célébrités qui y sont enterrées : Beaumarchais, Gérard de Nerval, Eugène Delacroix, Victor Noir, Chopin, Alphonse Daudet, Alfred de Musset, Oscar Wilde, Jim Morrison, Balzac, Gay-Lussac, Colette, Proust, Maria Callas, Édith Piaf, Yves Montand, etc.

Pour visiter virtuellement le Père-Lachaise, et « voir » vos personnages préférés, cliquez ici.

En 1990, je suis allée à Paris avec mes parents. Évidemment, je voulais absolument aller au Père-Lachaise, surtout pour voir la tombe de Jim Morrison, mais aussi pour voir celle des auteurs français classiques. Ma famille et moi avons été ébahies. Le cimetière était presque aussi grand que ma ville natale (j’exagère à peine). On pouvait y louer des voiturettes de golf pour s’y déplacer! Heureusement, on nous donnait un petit guide à l’entrée qui nous indiquait où étaient enterrés les gens que nous désirerions « visiter ». Pour Morrison, pas besoin d’aide. C’est très bien indiqué, ce qui est dommage, car des dizaines de pierres tombales ont été vandalisées pour laisser ces signes qui dirigent vers Morrison. Malheureusement, le numérique n’existait pas encore à l’époque, et je n’ai pas de numériseur pour numériser mes photos. Mais je me souviens d’une très belle promenade au milieu de l’histoire. Je ne pense pas retourner à Paris de sitôt, mais si je devais y retourner, c’est certain que le Père-Lachaise serait un de mes arrêts.

Dans la même collection, d’autres livres intéressants pour les Parisiens ou pour les visiteurs à Paris : Paris des jardins; Jardins autour de Paris; Lieux mystérieux autour de Paris; Les canaux de Paris.

Depuis cette visite, je n’ai cessé de visiter les cimetières lors de mes voyages. Ce n’est pas une obsession morbide. En fait, j’aime l’histoire et en visitant ces lieux, j’ai l’impression d’en être plus proche. Voici quelques photos de cimetières prises lors de mes deux années en Angleterre.

Cimetière du XIe siècle à Durness, dans le nord de l’Écosse. La vue sur la mer turquoise, c’était à couper le souffle.

Cimetière à Reykjavik, en Islande. Je voulais surtout un souvenir des noms islandais.

Cimetière décoré pour Noël, à Salzbourg, en Autriche. Les cimetières, ce n’est pas toujours triste.

Cimetière celtique dans le sud de l’Irlande. Dur de faire plus beau comme décor.

Cimetière dans la vallée du Numédal, en Norvège, avec petites croix en fer forgé.

Cimetière à Oslo avec pierres tombales très hautes.

Cimetière derrière Monk’s House (maison de Virginia Woolf) à Rodmell.

Cimetière de Fjäras, en Suède. Remarquez la propreté des lieux. C’est la première fois que je voyais de tels emplacements avec de la roche.

Cimetière Highland à Portsmouth, en Angleterre, là où est enterrée la maîtresse de Dickens, Ellen Ternan.

La tombe de Rob Roy, en Écosse.

5 octobre: La maison hantée

10 octobre: Les zombies

15 octobre: Le cimetière, la crypte

20 octobre: La forêt interdite

25 octobre: L’école, le lycée, le campus

30 octobre: Le parc d’attractions

Pour plus d’information sur le Challenge Halloween, pour lire différents billets ou pour embarquer dans le train fantôme, vous pouvez visiter les blogues des deux organisatrices

Hilde

Lou

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Classé dans De Valverde José

Night of the Living Dead – George Romero

Pour la deuxième étape du Train Fantôme, « l’effroyable village zombie », j’ai décidé de revoir un classique du cinéma:

Night of the Living Dead (1968) de George Romero

Bande annonce

Barbra et son frère Johnny se rendent dans un cimetière en campagne pour déposer une couronne de fleurs sur la tombe de leur père. Alors qu’ils se préparent à partir, un homme s’avance vers eux et attaque Barbra. C’est un mort-vivant! Johnny tentera d’aider sa soeur, mais périra. Barbra, affolée, s’enfuit et arrive à une maison abandonnée. Quelques instants plus tard, Ben surgit, et ils tenteront de se barricader dans la maison. Peu de temps après, Barbra et Ben découvrent que des gens se cachent au sous-sol. Ensemble, ils combattront les morts-vivants.

Je ne sais pas combien de fois j’ai vu ce film. Je possède la cassette VHS et celle-ci a vu de meilleurs jours. Oui, ce film a sûrement plein de défauts, mais pour moi, amatrice de films d’horreur, c’est un classique. Il doit bien exister quelques films de morts-vivants qui ont précédé celui-ci, mais le jalon, c’est Night of the Living Dead. Tous les films qui ont suivi ne sont pas nécessairement de pâles copies, mais ils s’en sont tous inspirés. Remarquez que Romero s’est beaucoup inspiré d’Hitchcock, comme pour la scène de la mort à la truelle. Scène sous la douche dans Psycho, anyone?

La bande-annonce que j’ai ajoutée ne rend pas justice au film, je trouve. Elle a choisi toutes les scènes sanglantes et dégoûtantes, mais pourtant, il y en a très peu dans le film. Pendant de longs moments, c’est seulement une atmosphère lourde, des gens qui se barricadent dans une maison et qui essaient de survivre, une musique à la Hitchcock, une femme pratiquement catatonique, une enfant malade, un jeune couple propret et courageux, un homme plus trouillard que n’importe qui et un héros noir, choix quand même osé pour Romero en 1968 où les Noirs n’avaient pas les rôles principaux dans les films. Et que dire de la fin? Ne cherchez pas la fin américaine ni la fin ouverte à la Vendredi 13 ou Halloween.

Un classique qui ne se démode pas. Une fois qu’on l’a vu, on se rend compte de son influence dans un tas de films du genre.

5 octobre: La maison hantée

10 octobre: Les zombies

15 octobre: Le cimetière, la crypte

20 octobre: La forêt interdite

25 octobre: L’école, le lycée, le campus

30 octobre: Le parc d’attractions

Pour plus d’information sur le Challenge Halloween, pour lire différents billets ou pour embarquer dans le train fantôme, vous pouvez visiter les blogues des deux organisatrices

Hilde

Lou

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Marina – Carlos Ruiz Zafón

Carlos Ruiz ZAFÓN (2011)

Robert Laffont

304 pages

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L’Halloween, c’est bientôt! Et le Train Fantôme a quitté la gare. Le Train Fantôme, c’est un défi lancé par une bande de joyeuses blogueuses pour célébrer le mois d’octobre, le mois de l’Halloween, le mois de l’épouvante! Le défi, c’est d’écrire 6 billets sur des livres, ou des films, qui parlent des sujets suivants:

5 octobre: La maison hantée

10 octobre: Les zombies

15 octobre: Le cimetière, la crypte

20 octobre: La forêt interdite

25 octobre: L’école, le lycée, le campus

30 octobre: Le parc d’attractions

J’étais vraiment emballée par ce défi, car j’adore les films et les livres d’épouvante, mais avec les cours et le travail, je n’ai presque plus le temps de lire pour le plaisir. Je voulais quand même essayer de participer, car c’est un genre que j’aime beaucoup.

Pour plus d’information, pour lire différents billets ou pour embarquer dans le train fantôme, vous pouvez visiter les blogues des deux organisatrices

Hilde

Lou

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Donc, la première étape du Train Fantôme, la maison hantée, je l’ai franchie avec Marina de Carlos Ruiz Zafón, plus connu pour L’Ombre du vent et Le Jeu de l’ange, même si Marina a été écrit avant. Après ma lecture, je dois avouer que ce livre n’est pas vraiment un livre de maison hantée. Je me suis laissée avoir par la couverture et par quelques critiques pigées ici et là.  Mais comme je n’ai rien d’autre de prêt, je vous parle quand même de Marina.

Barcelone, 1980. Oscar Drei, 15 ans, disparaît du pensionnat. Une semaine plus tard, on le retrouve à la gare, et le livre racontera ce qui a mené à cette disparition. Tout commence lors d’une de ses escapades solitaires souvent nocturnes. Oscar se retrouve dans le quartier de Sarria, devant une villa moderniste au-delà de laquelle « s’étendaient les vestiges d’un ancien jardin marqué par des décennies d’abandon. À travers la végétation, on apercevait la silhouette d’une maison de deux étages. Sa façade noircie s’élevait derrière une fontaine portant des sculptures que le temps avait revêtues de mousse. » (Avouez que ça fait maison hantée.) Pris entre deux feux, partir ou en savoir plus, il s’aventure dans la maison. Là, des mélodies l’attirent dans une pièce où l’étrange vision d’un homme aux cheveux blancs le surprend. Et il détale. Plus tard, il reviendra pour rapporter la montre qu’il avait prise par mégarde et qu’il n’avait pas eu le temps de déposer dans sa hâte de partir. C’est lors de cette deuxième visite qu’il fera la connaissance de Marina, l’adolescente qui habite cette maison un peu abandonnée avec son père, l’ancien peintre German Blau. Cette maison n’est donc pas hantée, mais elle cache quand même mystères et souvenirs.

Marina et Oscar, tous deux curieux de nature, continueront d’explorer Barcelone et seront confrontés à d’autres phénomènes étranges: un vieux jardin d’hiver avec des pantins mi-hommes, mi-marionnettes, une veuve en noir qui se cache le visage et qui visite le cimetière, un homme qui tente de déjouer le destin, etc. À travers ces aventures sombres et inexpliquées se développera l’amitié (ou le jeune amour) entre Oscar et Marina. Un amour qu’on sait perdu d’avance, dès les premières pages.

J’ai beaucoup aimé cette lecture. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Ce livre est souvent classé sous la catégorie « livres jeunesse » (ce que Zafón déplore, en fait) et il a été écrit avant ses grands succès, alors je me demandais si j’aurais droit à une oeuvre « finie », bien rodée et fignolée. Eh bien, la réponse est oui. Je me suis laissée baigner dans cet univers sombre et pas enfantin du tout, même si les protagonistes sont des adolescents. Avec eux, on découvre Barcelone encore mieux que dans les deux gros succès de Zafón. Et même si j’ai percé le mystère de Marina dès le début du livre, il n’en reste pas moins que l’histoire fut agréable. Il y a quelque chose de beau, de triste, de nécessaire dans cette histoire de deux jeunes qui découvrent que la vie n’est pas toujours facile.

Pour ceux qui ont aimé les autres livres de cet auteur, vous aimerez sûrement. Barcelone y a un premier rôle, et la mort, qui encore une fois devient presque un personnage, est le thème central. Peut-on la déjouer? La combattre et la vaincre? Y échapper?

Et l’écriture de ce livre est magnifique. Excellent travail de traduction:

« Seuls disparaissent ceux qui ont un endroit où aller. »

 » Je ne savais pas alors que, tôt ou tard, l’océan du temps nous rend les souvenirs que nous y avons enfouis. »

« Nous ne nous souvenons que de ce qui n’est jamais arrivé. »

Un excellent moment de lecture.

Revenez me voir pour la prochaine étape: les zombies!

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Classé dans Zafón Ruiz Carlos