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Mr Doyle et Dr Bell – Howard Engel

Howard ENGEL (2005)

Éditions du Masque

317 pages

(Version d’origine: Mr Doyle & Dr Bell – 1997)

Édimbourg, 1879. Arthur Conan Doyle est étudiant à la faculté de médecine. Entre ses soirées bien arrosées au pub du coin avec Stevenson (oui, LE Stevenson), il travaille pour un de ses professeurs, le Dr Bell.  Un bon jour, la chanteuse d’opéra Hermione Clery et son amant Gordon Eward sont retrouvés assassinés chez Mlle Clery (à Coates Crescent, sur Princes St., pour ceux que ça intéresse). Même sans preuves valables, le jeune Alan Lambert est arrêté et accusé des meurtres. Il fait face à la peine de mort. C’est à ce moment que le frère d’Alan fait appel au Dr Bell, qui a déjà aidé des gens à résoudre des crimes grâce à sa réputée théorie de la déduction. Avec son étudiant, Doyle, ils réussiront à élucider le mystère et le vrai crime, et ce, au péril de leur vie.

Mon avis: Tout est un peu facile dans ce livre. Peut-être même trop: la théorie de la déduction est mentionnée, soulignée, mise en gras et encerclée. Oui, on a compris que c’est de là qu’est venue l’inspiration de Doyle pour son Sherlock Holmes. Un tas de petits détails historiques véridiques sont utilisés, mais on n’en sent pas vraiment l’utilité. Ça sent plutôt la recherche facile. Par exemple, le personnage de George Budd, qui a vraiment existé, est absolument inutile; le fait que Bryce finisse par aller retrouver Pinkerton aux États-Unis aussi, etc.

Mon côté pointilleux a bien aimé la traduction, mais pourquoi a-t-on remplacé tous les noms écossais contenant des Mac par des M’, bon sang! (MacNabb devient M’Nabb). Au début, je n’avais pas du tout saisi. Je pensais que c’était un nom étranger.

Ce livre n’est pas un grand livre, mais si on aime les personnages que sont Arthur Conan Doyle et Sherlock Holmes, on passe quand même un bon moment.

(Un petit velours pour moi: on fait mention d’un jeune Canadien au patronyme de Sennett dans le livre! Mononcle? Bon, il est arrêté pour meurtre, mais ça me fait plaisir de voir que mon presque-nom de famille voyage ainsi.)

Un mot sur l’auteur, Howard Engel, que j’ai découvert il y a quelques années en écoutant un reportage sur lui à l’émission Writers and Company. Bien connu dans le milieu de la littérature canadienne anglaise, Engel est le créateur de la série de livres policiers mettant en vedette Benny Cooperman. En 2000, Engel a fait un A.C.V. et depuis, il souffre d’alexie, un trouble qui l’empêche de lire (mais non d’écrire!) Après beaucoup de physiothérapie, Engel a réussi à recommencer à écrire et le résultat est franchement  bon. De lui, j’ai lu Memory Book (fiction tintée d’éléments autobiographiques) et The Man Who Forgot How To Read (non-fiction) et son histoire est vraiment inspirante. Même si vous n’avez pas adoré ce livre-ci, n’hésitez pas à essayer d’autres oeuvres de cet auteur.

Un autre livre Kiltissime! Cliquez sur Ewan pour voir le récapitulatif de tout ce qui a été lu jusqu’à maintenant.

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Point mort – Clint Hutzulak

HUTZULAK, Clint (2005)

Éditions Alto

Traduction québécoise de The Beautiful Dead End

236 pages

Je ne peux pas vous en dire beaucoup, car ce serait vous vendre l’intrigue, mais…

Après un an d’absence, Stace revient en ville avec l’intention de dévoiler la raison de son départ. Au début de l’histoire, nous croyons avoir affaire à un drame policier ou mystérieux. Soudainement (et un peu malheureusement, car nous aimons bien le personnage principal), quelque chose de dramatique arrive et l’histoire (toujours avec ce même personnage principal) change du tout au tout. Bon, ce n’est pas bien clair, hein? Pour ceux qui n’ont pas peur des dévoilements, j’en révèle un peu plus à la fin.

C’est une bonne histoire, par moments drôle, par moments triste, par moments philosophique. Elle nous fait réfléchir sans toutefois être moralisatrice.

J’ai beaucoup aimé ce roman, le premier de Clint Hutzulak, jeune auteur canadien. Le livre sera aussi adapté au grand écran au courant de l’année prochaine. (MAJ 2011: Je pense que ce projet est tombé à l’eau. Je n’ai rien trouvé en faisant quelques recherches.) Et, bien sûr, je sais que je ne suis pas entièrement objective, car j’adore les Éditions Alto. Ce sont eux qui ont publié Nikolski de Nicolas Dickner, entre autres.

www.clinthutzulak.com

Ma note : 4/5

Pour ceux qui n’ont pas peur des dévoilements…

Au tout début, Stace revient en ville après une absence mystérieuse d’un an. La soirée de son retour, il fait une surdose et le reste de l’histoire, c’est un peu son couloir de la mort. Qu’est-ce qui se passe? Qu’est-ce qu’il doit faire pour racheter le geste qui l’avait poussé à partir, etc. Ça aurait pu tourner en mélo, mais où Hutzulak réussit, c’est qu’il continue son intrigue, même avec son personnage entre « deux eaux ». C’est assez original.

(critique d’origine – 2005)

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