Le Carnet noir – Ian Rankin

Ian RANKIN (1998)

Éditions du Rocher

358 pages

(version d’origine: The Black Book – 1993)

« Tout advint parce que John Rebus était occupé à lire la Bible dans son salon de massage préféré. »

Quel bon début! C’est du Rebus tout craché! À l’amorce, ça semble assez calme pour John Rebus. Il est chez le masseur (rien d’illégal, quand même), et même si tout n’est pas rose avec Patience, ça va. Puis tout à coup, tout dérape: un homme poignardé vient s’écrouler à la boucherie Sansaz, Brian Holmes, le collègue de Rebus, se fait assommer à la sortie de son resto préféré, le Heartbreak Café, tenu par deux mordus d’Elvis, Patience le vire, un pédophile refait surface, etc. Rebus devra jongler avec toutes ces affaires et choisir ses priorités, qui le mèneront vers un cas plus important, et plus dangereux, celui de l’incendie du Central, qui a eu lieu il y a cinq ans, là où un mort n’a jamais été identifié.

Pour moi, Rebus, c’est du bonbon. Si j’ai une panne de lecture, je peux me tourner vers lui et j’embarque. Ici, je me suis délectée. J’avoue que je n’ai pas aimé autant que le précédent, Strip Jack, mais c’était quand même très bien, et notre Rebus est toujours aussi peu orthodoxe qu’avant: il coupe la communication téléphonique d’un gars dans un bar, car il doit faire un appel, il retourne dans son appartement qu’il loue à des étudiants quand Patience le vire, etc.

On continue aussi dans l’humour noir, et Rankin n’a pas peur de rire des Écossais:

« Je l’ai surnommé Hamish, confia Curt, parce qu’il vient de ces contrées peu évoluées que sont les îles Hébrides. » (p. 225)

Seul bémol: cette édition française… Aïe aïe aïe! Des coquilles, de l’alternance entre le tutoiement et le vouvoiement, parfois dans la même phrase. Il y a Rebus qui vouvoie Brian (qu’il tutoyait dans Le Fond de l’enfer), mais qui tutoie Nell, la copine de Brian. C’est à n’y rien comprendre. D’autres traductions sont aussi suspectes, et j’aimerais bien savoir, pour ceux qui l’ont lu en anglais, ou qui le liront en anglais, que dit le passage suivant en anglais:

À la page 191 de l’édition française, Rebus parle à Pat Calder au téléphone et lui demande des nouvelles du cuisinier, Willie. Que dit Pat dans la version originale ? I am the chef? I am the king? En français, c’est « Je suis le chef », mais comme on parle de fans d’Elvis, j’ai un doute. Mais bon, simple curiosité.

Les enquêtes de l’inspecteur John Rebus

  1. Knots and Crosses (L’étrangleur d’Édimbourg)
  2. Hide and Seek (Le Fond de l’enfer)
  3. Tooth and Nail (ou Wolfman) (Rebus et le loup-garou de Londres)
  4. Strip Jack (Piège pour un élu)
  5. The Black Book (Le Carnet noir)
  6. Mortal Causes (Causes mortelles)
  7. Let it Bleed (Ainsi saigne-t-il)
  8. Black and Blue (L’Ombre du tueur)
  9. The Hanging Garden (Le Jardin des pendus)
  10. Dead Souls (La Mort dans l’âme)
  11. Set in Darkness (Du fond des ténèbres)
  12. The Falls (La Colline des chagrins)
  13. Resurrection Men (Une dernière chance pour Rebus)
  14. A Question of Blood (Cicatrices)
  15. Fleshmarket Close (Fleshmarket Close)
  16. The Naming of the Dead (L’appel des morts)
  17. Exit Music (Exit Music)
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9 Commentaires

Classé dans Rankin Ian

9 réponses à “Le Carnet noir – Ian Rankin

  1. Hé, hé !
    C’est mon prochain à lire celui-là. Je reviens vers toi une fois que ce sera fait (vacances de Noël ou plus tard !)… 😉

  2. J’avais un peu oublié Rebus! Pis cette semaine, je tournais en rond sans savoir quoi lire, et il m’est revenu à l’esprit. Toujours une bonne idée pour sortir d’une panne 🙂

  3. Malgré ton enthousiasme, je n’ai plus envie de lire cette série… après une déception; après une panne de lecture, je m’y suis remise avec Dickens !

  4. Tu avais lu « Le fond de l’enfer », j’imagine ? Pas son meilleur 🙂 J’avoue que si ces livres n’étaient pas si « écossais », je serais moins intéressée, mais il y va tellement fort dans l’Écosse, ses trésors et, oui, ses stéréotypes, que je craque 🙂 Mais c’est très personnel.

    J’apporte mon 1er Dickens dans mes valises pendant les vacances des fêtes! The Great Expectations. À suivre…

  5. Non c’est le loup garou de Londres. J’avais préféré l’étrangleur d’edimbourg. Quant aux grandes espérances, j’ai arrêté en cours de route (au milieu) … J’ai préféré commencer David Copperfield : génial, je suis happée par les premières lignes… J’ai hâte de savoir ton avis sur les grandes espérances.

  6. Je ne sais pas trop comment ça va aller… Il est en anglais et mon premier essai il y a quelques années s’était arrêté à la page 5 🙂 Mais là, je me sens prête à réessayer!

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