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Trilogie allemande – Charlotte Link

(Le temps des orages, Les lupins sauvages, L’heure de l’héritage)

Libre Expression (2002)

509 pages

Libre Expression (2003)

658 pages

Libre Expression (2003)

551 pages

J’ai commencé cette trilogie sans grandes attentes ni grands espoirs il y a plusieurs mois. Il faut dire que je venais de terminer Jane Eyre, que j’avais adoré, alors celle-ci me semblait un peu fade après le livre de Charlotte Brontë. Mais il y a quelques semaines, j’ai réessayé. Je voulais vraiment soit lire ces livres ou m’en débarrasser, car ils traînaient ici depuis des années. J’ai donc tout repris du début et miracle, j’ai embarqué. Ces livres ont plein de défauts (répétitions, personnages très stéréotypés, etc.), mais si on se laisse prendre par la saga de cette famille qui traverse les deux Guerres mondiales, on y trouvera notre compte.

En très gros résumé, la trilogie raconte l’histoire de la famille Domberg entre 1914 et 1994 et surtout celle de Felicia Degnelly, fille de Elsa Domberg et de Rudolf Degnelly. Le tout commence à Lulinn, domaine de la famille en Prusse-Orientale. (Mais c’est où, la Prusse-Orientale? C’est dans le royaume de l’empire allemand jusqu’en 1945, environ. Aujourd’hui, ce territoire est divisé entre la Pologne et la Russie. Lulinn est près de Königsberg, rebaptisée Kaliningrad, une exclave russe entre la Pologne et la Lituanie.) On est donc à Lulinn, résidence du patriarche et de la matriarche de la famille et résidence d’été pour les autres membres de la famille. La Première Guerre mondiale éclate, et le destin de la famille en sera changé à jamais. Le grand-père, Ferdinand, ne survivra pas longtemps; les quatre enfants, Victor, Elsa, Belle et Léo, et les petits-enfants, Modeste, Johannes, Felicia, Christian et Nicola, vivront divers drames: guerre, morts, mariages, divorces, maladies, etc. Évidemment, il faut ajouter à ça quelques bonnes histoires d’amour tragiques sur fond de guerre, mais aussi sur fond de reconstruction, et l’histoire d’amour entre Felicia, Maksim et Alex reviendra tout au long des livres.

Comme je l’ai dit plus haut, selon moi, les personnages sont très stéréotypés. Toutes les femmes de la famille, ou presque, ont les yeux gris (Qui a déjà vu des yeux gris?) et sont très froides, elles ne peuvent pas aimer, sont arrivistes, etc. Une ou deux, ça va, mais toute la gang? Et répété toutes les pages? Ça fait lourd. Et l’histoire entre Felicia et Maksim qui se tournent autour pendant 80 ans? Pus capable à la fin! Mais cela dit, cette saga familiale est un prétexte pour nous faire découvrir la guerre autrement, au cas par cas, ce qui a été différent pour moi, car j’ai l’habitude voir des documentaires sur la guerre ou de grands films qui se concentrent surtout sur les batailles ou sur la guerre comme un tout. Mais ici, on se rend compte des traces que la guerre laissait sur les individus. Même si cette oeuvre est romancée, je suis sûre que tout ce qui est raconté a dû être vécu: les jeunes envoyés à la guerre qui ne reviennent pas ou reviennent marqués ou défigurés, les plus vieux qui étaient dispensés au début, mais qui devront y aller plus tard pour renflouer les rangs qui baissent, les déserteurs et leur sort, les médecins et infirmières morts sur terrain, les gens torturés et violés, les domaines pillés, les maisons brûlées, les courses folles pour s’enfuir, souvent dans la neige et le froid, les morts qui surviennent, les files pour essayer d’obtenir du pain et du lait, la révolution en Russie en même temps, l’exil des juifs, les camps de concentration, ceux qui ont pu se cacher, ceux qui ont caché, etc. Tous ces malheurs sont ramenés à l’échelle individuelle à travers l’histoire des personnages, ce qui est extrêmement touchant, car on voit le pire de l’homme, mais on voit aussi le meilleur à travers les histoires de ceux qui ont aidé, de ceux qui ont tout perdu et qui ont pu se relever, etc. On passe de Berlin à Munich à Saint-Pétersbourg à Paris, on voit les villes changer au fil du temps et des guerres, et c’est très intéressant.  On rencontre (de loin) des personnages historiques, Staline, Lénine, Trotski et même Hitler, alors qu’ils étaient encore jeunes. On comprend un peu plus le peuple allemand de ne pas avoir su s’élever contre les fous lorsque ceux-ci sont arrivés, car les Allemands vivaient dans la misère depuis la Première Guerre.

Des trois livres, j’ai de loin préféré le premier et le deuxième tomes. Le premier s’en tient surtout aux années entourant la Première Guerre mondiale. Le deuxième, aux années entourant la Deuxième Guerre mondiale. Le troisième, après un prologue se situant en 1957, saute aux années 1977, et est le moins intéressant. Peut-être est-ce parce que l’époque est encore très proche et que nous la connaissons mieux? L’histoire du troisième tome suit encore le parcours des membres survivants de la famille, mais pour le contenu, il est beaucoup moins intéressant. On y parle du monde des affaires et des multinationales, de voyages aux États-Unis, de la montée du militantisme chez les jeunes, de ceux qui ont émigré en Israël et de la menace du Koweït, du sida, des usines en Chine, etc. Un peu de tout, peut-être un peu trop, ce qui fait qu’on ne s’attache pas autant aux personnages que dans les deux premiers tomes. Je l’ai lu au complet, mais parfois en diagonale, car l’histoire m’intéressait moins et les répétitions sur ces femmes froides aux yeux gris étaient encore plus présentes.

Si vous voulez des informations plus exactes sur les Guerres, j’imagine que ces livres ne sont peut-être pas les meilleurs ouvrages, mais pour vivre la guerre et ses conséquences au jour le jour, je les ai trouvés intéressants et je pense avoir appris certains trucs (révolution en Russie en pleine Première Guerre mondiale, répartition du territoire, etc.)

Ce livre fait partie du défi La plume au féminin, dans lequel je voulais découvrir 4 auteures entre le 8 mars 2011 et le 8 mars 2012. La première a été Charlotte Brontë avec Jane Eyre, et j’enchaînerai avec Sylvia Plath.

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Azteca – Gary Jennings

JENNINGS, Gary (1981)

France Loisirs

729 pages

Le roi d’Espagne demande à l’évêque en charge du territoire appelé Nouvelle-Espagne (aujourd’hui le Mexique) de trouver et d’interroger un autochtone natif de la région qui lui relatera l’histoire et les moeurs de son peuple. Grâce à des lettres, des mémoires nous rencontrerons une grande civilisation, les Aztèques.

Comme d’autres, j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire. Beaucoup de noms, d’endroits, de mots en nuahtal (langue autochtone) faisaient en sorte que je m’ennuyais un peu. Puis, le déclic s’est fait, et j’ai été absorbée par l’histoire, la vie, les habitudes, les inventions, les coutumes de ce peuple. On y décrit de merveilleuses choses (l’invention du cadran solaire, les teintures, etc.) autant que des plus repoussantes (surtout les sacrifices humains).

C’était un grand cours d’histoire qui manquait à ma culture. À travers les récits du vieil Aztèque, nous parcourons au moins 60 ans de l’histoire du Mexique, de 1470 à 1531, environ. Les cent dernières pages du livre sont extrêmement déchirantes. C’est la bataille finale entre les Aztèques et les hommes de Cortez, c’est l’extinction quasi totale d’un peuple très avant-gardiste, mais aussi très traditionnel. Nous connaissons tous la fin de cette triste histoire, mais on se prend à espérer qu’il en soit autrement.

La seule chose qui m’a un peu déplu (et j’ai entendu dire que c’est encore plus présent dans les deux autres livres qui suivent Azteca), c’est que parfois, on aurait dit un roman Harlequin historique. Il y avait énormément de sexe dans l’histoire du vieil Aztèque et cela était rarement pertinent. Mais bon, ça n’enlève rien à l’histoire.

4.5/5

(critique d’origine – 2005)

MAJ 2011: Peu après ma lecture, je suis tombée sur un article de Philippe Mercure dans La Presse. Je l’ai gardé en vue d’un voyage au Mexique et je le recopie ici, car je le trouve très pertinent.

Teotihuacan, la cité des Dieux – Philippe Mercure
La Presse
Une fine brume flotte sur la cité sacrée de Teotihuacan. L’herbe est parsemée de flaques d’eau laissées par les pluies de la veille. Debout sur l’autel de la Citadelle, le regard domine une place carrée de près d’un demi-kilomètre de côté.

Au loin, la pyramide du Soleil et sa petite soeur, la pyramide de la Lune, se confondent presque avec les montagnes. Seul le chant des oiseaux vient troubler le silence.

Il y a deux millénaires, des prêtres animaient d’ici des cérémonies religieuses auxquelles prenaient part des milliers de fidèles. Aujourd’hui on s’attendrait presque à voir Quetzalcoatl, le dieu serpent à plumes, percer la brume matinale et descendre les marches du temple érigé en son honneur qui se dresse droit devant.

Ce sont plutôt trois petits Mexicains qui prennent l’escalier d’assaut en criant joyeusement. Derrière, parents et grands-parents suivent lentement, portant des paniers où dépassent les sacs de croustilles et les deux litres de Pepsi. Teotihuacan fut longtemps un lieu de pèlerinage pour les Aztèques, qui découvrirent la cité abandonnée au XIVe siècle. Aujourd’hui, les familles des environs viennent y pique-niquer, et les touristes du monde entier la contempler.

Des temples, des rues, des pyramides

Le site archéologique est immense. Partout, des pyramides à grimper, des temples à explorer, des restes de terrasses et d’habitations qui témoignent du haut niveau d’avancement de la civilisation Teotihuacan.

Au centre de ce tableau s’étale l’avenue des Morts, une majestueuse artère de 40 mètres de largeur. On peut aujourd’hui l’arpenter sur deux kilomètres, mais elle en comptait à l’origine cinq. Pensez aux Champs-Élysées, version mexicaine. La parcourir d’un bout à l’autre permet de plonger au coeur des ruines et de les apprécier «de l’intérieur».

Pour une tout autre perspective, l’ascension de la pyramide du Soleil s’impose. Les 248 marches sont abruptes et inégales. On parvient au sommet à bout de souffle, non sans raison : à 2300 mètres au-dessus du niveau de la mer, les effets de l’altitude se font sentir. Et on vient tout de même de gravir la troisième pyramide du monde.

Au sommet, plusieurs refont le plein d’énergie en posant le doigt sur une petite plaque de métal qui indique le centre exact de la pyramide. Selon la légende, l’énergie du soleil emmagasinée par la pyramide se transmet alors au corps. «Ooooouuu, j’en ai besoin!» s’exclame Isabelle Chapuis, une touriste française visiblement éprouvée par la montée.

Des vestiges sous les champs

Une fois les piles rechargées, on peut se concentrer sur la vue. C’est d’ici qu’on peut réaliser toute l’ampleur qu’avait jadis cette colossale cité. À nos pieds s’étale un incroyable complexe de ruines et de bâtiments. Penser qu’à son apogée, Teotihuacan était 10 fois plus vaste donne le vertige.

Grouillante d’activité avec ses 200 000 habitants et s’étalant sur plus de 20 kilomètres carrés, la ville était trois fois plus grande que le Plateau Mont-Royal et 10 fois plus peuplée. Les champs et les propriétés des environs regorgent encore de vestiges à demi enfouis que les archéologues n’ont pas eu le temps de mettre au jour.

De retour sur la terre ferme, les « vendeurs du temple » prennent les touristes d’assaut pour leur vendre souvenirs et babioles. Vous pouvez les semer en vous attaquant à une nouvelle ascension : la pyramide de la Lune. Située tout au bout de l’avenue des Morts, elle procure une vue spectaculaire sur celle-ci, qui s’étale droit devant dans toute sa splendeur.

Si vos jambes n’ont pas flanché, il reste encore des temples un peu à l’écart du site avec d’impressionnantes fresques à admirer. Après une journée de découvertes sous le soleil, la langueur s’installe. Même les vendeurs du temple, las, se font moins insistants. C’est le temps d’aller se désaltérer au restaurant « Las Pyramidas », qui offre une baie vitrée avec vue sur le site. « Una cerveza por favor. »

LA MYSTÉRIEUSE CHUTE D’UNE CIVILISATION

Teotihuacan fut fondée avant l’ère chrétienne par un peuple dont on connaît peu de choses. Pendant cinq siècles, la ville a régné sur tout le plateau central du Mexique et les régions environnantes. La plus grande métropole des Amériques était défendue par une armée et abritait architectes, astronomes et commerçants.

Les habitants faisaient venir d’aussi loin que l’Amérique centrale et ce qui est aujourd’hui le sud des États-Unis les matériaux et les produits de luxe nécessaires à leurs nombreux rituels.

L’art y a fleuri : les poteries, peintures et sculptures sont encore visibles aujourd’hui. Des fouilles récentes sous la pyramide de la Lune ont mis au jour de riches sépultures, indiquant que les dirigeants de la cité étaient puissants et respectés. Les sacrifices humains faisaient partie des rituels : on a retrouvé la pyramide du Soleil entourée d’une centaine de cadavres, tous placés avec les mains derrière le dos.

Puis, au VIIe siècle de notre ère, l’empire s’est effondré. Un incendie de nature inconnue a ravagé la ville, qui ne s’en est jamais remise. Les guerres avec les puissances ennemies, la surexploitation des ressources et la surpopulation sont évoquées pour expliquer la chute.

Plusieurs siècles plus tard, les Aztèques ont découvert la cité abandonnée. Ils ont cru qu’elle avait été construite par les dieux, et en ont fait un lieu de culte. L’avenue des Morts est baptisée : les Aztèques croyaient que les temples qui bordent l’artère étaient d’immenses tombeaux construits par des géants.

DÉCOUVRIR LE TOMBEAU DES ROIS GRÂCE AUX RAYONS COSMIQUES

En gravissant les marches de la pyramide du Soleil, peu de touristes savent qu’une curieuse expérience se déroule sous leurs pieds. Une expérience relie la pyramide du Soleil aux rayons cosmiques, perpétuant les anciennes traditions de ce bâtiment conçu selon des considérations astronomiques.

L’histoire commence dans les années 70, alors que les archéologues découvrent un tunnel naturel au centre de l’escalier de la pyramide. En le suivant sur une centaine de mètres, ils aboutissent dans une grotte formée de quatre chambres située au coeur de la pyramide. Sur le sol de lave, ils trouvent un petit autel et divers objets de culte.

Les touristes ne peuvent pas visiter cette grotte. Andres Fuentes étudiant en archéologie rencontré sur le site, a quant à lui eu la chance d’y pénétrer. «C’est hallucinant. Il y a quatre chambres orientées selon chacun des points cardinaux. Ils ont découvert qu’il y a eu des sacrifices là-dedans», raconte-t-il.

Cette découverte a aiguisé la curiosité des chercheurs, qui croient maintenant que la pyramide a peut-être servi de tombeau aux rois de l’ancienne cité sacrée. Pour en avoir le coeur net, des physiciens ont placé un détecteur de muons (particules qui se forment lorsque des rayons cosmiques frappent la terre). Les chercheurs veulent se servir des muons exactement comme des rayons X d’une radiographie. Ils espèrent qu’ils leur permettront de détecter des cavités dans la structure, où pourraient reposer les rois de Teotihuacan depuis deux millénaires.

REPÈRES

TEOTIHUACAN est situé à 50 kilomètres au nord-est de la ville de Mexico. La plupart des touristes y passent la journée, puis retournent dormir dans la capitale. Il est aussi possible de séjourner au Club Med Villa Arqueologica, à distance de marche du site, ou dans la petite ville de San Juan Teotihuacan.

Il faut compter une bonne journée pour visiter le site. La visite implique de marcher de bonnes distances sur des terrains inégaux et gravir de nombreuses marches de pierre. Ce n’est certainement pas l’endroit idéal pour traîner Junior en poussette.

Le soleil peut taper fort : prévoyez un chapeau, de la crème solaire et une bouteille d’eau. L’été, les pluies sont fréquentes en après-midi.

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Les Piliers de la Terre – Ken Follett

FOLLET, Ken

MAJ 2011: Le paragraphe suivant date de l’été 2005. Je venais de lire la première partie du livre de Follet qui s’intitulait Ellen. J’avais détesté. Mais cet été, loin de la maison et en manque de lecture, j’ai trouvé le livre complet dans une librairie d’occasion pour quelques dollars. Je l’ai acheté même si ma première impression avait été négative, car j’avais l’impression qu’après avoir vécu en Angleterre, je pourrais l’apprécier un peu plus, y voir plus clair, le comprendre mieux. J’aurais pu effacer ma critique de 2005 et vous faire croire que j’étais tombée amoureuse de cette oeuvre dès ses premières pages il y a six ans, mais j’ai décidé de la garder. Je trouve ça drôle de voir la différence que cinq ans peuvent faire. Alors, voici ma première critique (2005), puis la dernière.

Nous sommes en France, au XIIe siècle, et nous suivons les tourments et les obstacles d’un maçon rêveur et de sa famille. À travers les guerres et les traîtrises, les évêques et les pauvres habitants, nous avons droit à un genre de roman dramatico-historico-policier. Bon, je sens que je vais me faire des ennemis… Je ne me sens pas trop en droit de critiquer le livre, car je crois que cette nouvelle édition a divisé le livre de Follet en plusieurs tomes. Le mien ne contenait que 478 pages et se terminait à peu près lorsque le maçon (j’oublie déjà son nom, c’est pour dire combien il m’a marquée) commence finalement à construire SA cathédrale. Je me suis ennuyée à mort dans ce livre et je l’ai lu très en diagonale, comme on dit. Pourtant, l’histoire était intéressante, tout y était pour me plaire, car j’aime beaucoup ce type de roman, le genre où on retrouve de la fiction basée sur une certaine vérité. Malheureusement, les personnages m’endormaient. De vrais caricatures. À mon avis, aucun n’avait une personnalité intéressante. Il y avait le bon maçon un peu niais, sa bonne femme qui finit par mourir pour, évidemment, laisser la place à la mystérieuse et magnifique Ellen, le méchant évêque qui fera tout pour se venger du pauvre maçon qui l’a roulé, etc. Eurk! Eurk! Eurk!

Ma note : 2/5

(critique d’origine 2005)

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Comme quoi seuls les fous ne changent pas d’idée…

J’ai repris le livre de Follet du début cet été. Et cette fois, j’ai beaucoup aimé! Je pense encore que le début est assez lent et que certains personnages sont plutôt stéréotypés, mais je suis aussi capable d’admettre que la première partie terminée, je me suis laissée prendre à l’histoire. Je crois que le fait d’avoir vécu en Angleterre pendant deux ans a réveillé mon intérêt, car j’habitais tout près de Winchester, alors j’ai pris plaisir à imaginer l’histoire dans les environs que j’ai connus. Je dois aussi dire que j’ai beaucoup aimé l’histoire d’Aliena et de Jack, qui n’était pas vraiment commencée dans le premier tome que j’ai lu il y a six ans. À mon avis, ces deux personnages sont les plus équilibrés.

Ce qui m’amène à parler des autres personnages. À mon avis, il y a des limites à stéréotyper les acteurs. Il y a des limites à utiliser un personnage aussi méchant et diabolique que celui de William Hamleigh. « Trop, c’est comme pas assez »,  et ce genre de personnage devient une caricature de lui-même.

Ma note 2011 : 4/5

Je pense que pour ce qui est de l’histoire, j’aurais donné un 3.5, mais pour l’histoire et le travail de recherche et pour m’avoir donné le goût de lire la suite, j’y vais d’un 4/5.

Avez-vous vu la série télévisée? Je l’ai vue et je n’ai pas été impressionnée. J’aurais dû la regarder avant de lire le livre… Je l’ai visionnée tout de suite après ma lecture et disons que les coins sont ronds…

Version originale : The Pillars of the Earth

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La Dame à la licorne – Tracy Chevalier

CHEVALIER, Tracy (2003)

482 pages (gros caractères).

Je plagie Sandrine (MAJ 2011: Sandrine était une participante de mon club de lecture) pour le résumé du livre, car je l’ai rapporté à la biblio et je ne me souviens plus très bien des noms. « Désireux d’orner les murs de sa nouvelle demeure parisienne, le noble Jean Le Viste commande une série de six tapisseries à Nicolas des Innocents, peintre miniaturiste renommé à la cour du roi de France, Charles VIII. L’artiste accepte après avoir entrevu la fille de Le Viste, dont il s’éprend. Nicolas est un charnel, sa vie tourne autour des femmes, et nous allons les suivre durant 2 ans, lui et ses inspirations, et découvrir ainsi le monde des tapisseries, les nobles et les marchands. »

J’ai bien aimé les précédents livres de Tracy Chevalier, mais pour ce qui est de La Dame à la licorne, je ne peux pas dire que j’ai été emballée. J’ai trouvé l’histoire très superficielle. Aucun charme, juste du cul. Oui, il faut le dire ainsi, car c’est ce que l’auteure fait dans son livre. À mon avis, elle essaie beaucoup plus de choquer que de raconter une bonne histoire. J’ai bien aimé la forme encore une fois (qui est la même pour à peu près tous ses livres), c’est-à-dire l’histoire racontée par tous les participants. Mais à part ça, je me suis fort ennuyée.

Ma note : 2.5/5

(critique d’origine – 2005)

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Girl With a Pearl Earring – Tracy Chevalier

CHEVALIER, Tracy (2000)

233 pages

Delft, aux Pays-Bas, l’an 1664. Griet, belle jeune fille issue d’une famille pauvre, est engagée comme servante chez le peintre Vermeer pour s’occuper du ménage de son atelier et des enfants du couple. Peu à peu, le peintre montrera les rudiments de la peinture à une Griet emballée d’apprendre. Bien entendu, cette nouvelle intimité va entraîner de nombreux problèmes dans la maisonnée et dans la ville. Ce livre raconte l’histoire fictive de la création du tableau du maître La Jeune Fille à la perle.

Quelle belle découverte! J’ai adoré l’idée de l’auteure qui a imaginé une histoire vraisemblable à partir d’un tableau ancien. Ça fonctionne. On y croit. On voudrait que l’histoire soit vraie. J’ai beaucoup aimé l’atmosphère fiction-historique, un peu comme celle qu’on ressent quand on se fait raconter des légendes durant la visite d’un vieux château ou d’un autre lieu historique.

Un 5/5 pour moi.

(critique d’origine – 2003)
Traduction française: La jeune fille à la perle

MAJ 2011 – Ha, l’enthousiasme de la jeunesse. Lui donnerais-je encore 5/5 aujourd’hui? Peut-être pas, mais j’ai encore un très bon souvenir du livre. Bien d’autres oeuvres dans le même style ont suivi, mais sans obtenir le même succès. Tracy Chevalier a essayé de recréer l’exploit avec quelques-uns de ses livres subséquents, comme La dame à la licorne ou L’Innocence, mais sans y arriver. J’adore le genre fiction-historique, mais je n’ai jamais retrouvé un autre livre aussi bien fait que celui-ci, que j’aime encore beaucoup. En fait, ce livre m’avait tellement touchée qu’en 2007, lors d’un voyage à Amsterdam, j’ai obligé mon copain à aller à Delft, justement parce que j’avais lu cette histoire…
Si vous voulez lire ce que j’avais pensé de la ville, c’est ici.
Si vous voulez voir mes photos de Delft et des Pays-Bas, c’est ici.
Si vous voulez en savoir plus sur Vermeer et voir ses oeuvres, c’est là.

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La règle de quatre – Dustin Thomason et Ian Caldwell

CALDWELL, Ian et Dustin THOMASON (2005)

Michel Lafon

367 pages

J’ai un plaisir coupable et je l’assume : j’aime les livres du genre mystico-historiques, comme Le Da Vinci Code ou la série écossaise de Diana Gabaldon. Souvent, en vacances, c’est ce genre de livres qui m’accompagnent. Je les lis, je m’amuse bien, puis je les laisse là, à d’autres.

L’intrigue de La règle de quatre se déroule à Princeton, en 1999. Tom et Paul, amis et finissants universitaires, tenteront de résoudre le mystère de l’Hypnerotomachia Poliphili, un curieux livre très rare. Je ne peux pas en révéler beaucoup plus de peur de vendre la mèche, mais les étudiants résoudront des énigmes cachées dans le livre pour trouver la signification de sa création.

Dans le genre, j’ai déjà lu mieux, mais c’est tout de même divertissant. La prémisse de base est intéressante, mais l’intrigue et les personnages sont assez faibles, alors c’est très peu étoffé, et malgré les renseignements historiques intéressants, on s’attache peu aux protagonistes et on lit assez vite pour arriver à la fin. Le plus important, à mon avis, c’est que ce livre réussit à nous en faire découvrir un autre, l’Hypnerotomachia Poliphili, et à aiguiser notre curiosité. Si le livre nous pousse à aller chercher plus loin, c’est toujours ça de gagné.

Ma note : 3/5

(critique originale – 2005)

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Classé dans Caldwell Ian, Thomason Dustin

Marie LaFlamme – Chrystine Brouillet

BROUILLET, Chrystine (1990)

Flammarion

398 pages

Nantes, 1662. Quand tout va mal en ville, on accuse les sorcières. C’est ce qui arrive à Anne LaFlamme (la mère de Marie), sage-femme et matrone. En fait, résumer le livre à cela serait très réducteur, car l’arrestation d’Anne n’est pas désintéressée, mais fait plutôt partie du plan machiavélique qu’entretient l’armateur Saint-Arnaud pour se rapprocher de la jolie et farouche Marie et pour ainsi posséder le fameux trésor qu’elle pourrait lui rapporter.

En plus de cette trame principale, nous avons aussi droit à quelques histoires d’amour parallèles qui, à mon avis, sont plus fades les unes que les autres : Marie aime aveuglément Simon, un jeune homme amoral qui se fiche éperdument de la jeune fille; Victor aime Marie, qui elle ne le sait pas, etc.

Mon avis est très partagé. J’ai été divertie, mais sans plus. J’ai trouvé que Chrystine Brouillet s’est lancée sur plein de pistes intéressantes, sans les approfondir, en essayant de trop en exploiter (sorcellerie, herbes médicinales, histoires d’amour, confrérie, cour française, colonisation, etc.)

Je ne lirai pas la suite (les suites), mais j’attends vos commentaires!

3/5

(critique originale – 2006)

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Classé dans Brouillet Chrystine