Michael Thomas Ford (2011)
Ballantine
286 pages
On est en 2011, dans l’État de New York. Jane « Fairfax » (lire « Jane Austen ») est un vampire propriétaire d’une librairie. C’est aussi une « nouvelle » auteure qui vient d’avoir un grand succès avec Constance. Jane essaie de concilier vampirisme, auteure à succès renommée et vie quotidienne avec son copain « normal » Walter, mais tout n’est pas facile, car avec son ami, Lord Byron (aussi vampire), Jane devra combattre les chasseurs de vampires et espérer ne plus revoir la méchante Charlotte Brontë, vampire aussi, of course.
Que dire de ce livre? Qu’il est minable? Ce serait mentir, car j’ai quand même été divertie. Qu’il est extraordinaire? Ce serait aussi mentir, car je ne peux pas m’empêcher de penser que Michael Thomas Ford ne fait que surfer sur deux éléments à succès, soit Jane Austen et les vampires. À mon avis, même s’il faut un certain talent pour écrire un livre, il faut un sacré talent pour écrire un livre original de toutes parts et ce n’est sûrement pas le cas ici quand la moitié des personnages ont déjà été pensés pour lui. Cependant, les amoureux de fanafiction seront sûrement servis. On retrouve Jane Austen, Byron, Charlotte Brontë et un tas de références à leurs époques et leurs histoires, mais on les transpose à l’époque contemporaine et ça donne quelques trucs amusants. Le festival de littérature qui met en compétition les Janeites et les Brontëites est rigolo, et ceux qui adorent ces auteures aimeraient sûrement assister à une telle réunion.
Côté vampirisme, Michael Thomas Ford ne s’est pas encombré des lieux communs, et ses vampires peuvent aller dehors et manger la même nourriture que les humains la plupart du temps. Une fois par semaine ou par mois (pas clair), le vampire doit boire du sang, mais pas plus. Sont quasiment gentils. On pourrait dire que ces éléments sont nouveaux et originaux, mais en même temps, ils enlèvent toutes contraintes à l’auteur, qui a alors carte blanche pour faire ce qu’il veut (et il y va fort). Même si c’était sûrement son intention d’exagérer et de faire rire les lecteurs (moi, ça m’a surtout fait soupirer), on dirait que l’auteur a couché sur papier un tas d’idées qui sortent de nulle part: les membres d’ABBA étaient des vampires (voyons, c’est pour ça qu’ils ont encore l’air si jeunes), et Lincoln, Cléopâtre, Guy Fawkes et la princesse Diana étaient des chasseurs de vampires. Vraiment? On dirait qu’il a mis des noms connus dans un chapeau et qu’il a tiré au sort.
Vous pouvez donc en déduire que je n’ai pas aimé ce livre. Je ne l’ai pas détesté non plus, mais ma relation avec Michael Thomas Ford s’arrête ici maintenant. Je ne lirai pas le premier tome de la trilogie, Jane Bites Back, ni la suite, Jane Vows Vengeance. Je pense que la fanafiction, ce n’est pas pour moi… même si j’ai entendu beaucoup de bien de Death Comes to Pemberley de P.D. James. Qui sait?
J’hésite toujours à lire ses « sequels » après avoir été déçue… j’en ai plusieurs en attente, dont un roman assez prometteur… j’espère en parler vite 🙂
Il doit bien y en avoir quelques-uns qui sont excellents, mais faut les trouver…
J’avais adoré celui-là : http://www.myloubook.com/archive/2009/04/17/the-darcys-and-the-bingleys-marsha-altman.html
J’hésite à lire la suite, la fin devient de plus en plus n’importe quoi… du coup j’ai peur que le 2e tome soit décevant. En tout cas je m’étais beaucoup amusée…
En tout cas, moi, j’ai aimé ton billet. Trop rigolo, encore une fois. Peut-être que si j’étais une vraie vraie fan finie de Jane Austen, j’aimerais ce genre de suites, mais pour l’instant, je n’ai pas trouvé celle qui me convient. Remarque, j’en ai lu très peu 🙂