FANTE, John (1986 pour cette édition)
10/18
272 pages
Bandini est un jeune homme qui a enfin réussi à publier une nouvelle et qui désire maintenant devenir écrivain. Il vit son rêve jusqu’au bout de ses doigts et débarque à Los Angeles pour tenter sa chance.
Ici, ce ne sont pas les événements qui sont importants, c’est l’atmosphère, les émotions, la sensibilité à fleur de peau des personnages. J’ai adoré les réactions très bipolaires de Bandini, comme son enthousiaste extrême lorsqu’il reçoit son premier chèque et part le dépenser en un après-midi, puis le dégoût qui survient à son retour alors que son nouveau costume l’écoeure. À travers les mots de l’auteur, Bandini a expressions touchantes, sincères et naïves :
« Cinq cents dollars, bon Dieu! J’étais carrément un Morgan. Je pouvais prendre ma retraite. »
Comme dans bien des cas, je pense que j’aurais préféré lire ce livre en version originale, car j’ai beaucoup aimé le style direct et je pense que j’aurais encore plus apprécié la « vraie » plume de l’auteur. Je me serais bien passé des traductions très européennes des réalités américaines, mais dans les bibliothèques de Montréal, bizarrement, on ne retrouve les livres de Fante qu’en version traduite.
Ma note : 4/5
(critique d’origine – 2005)
version originale : Ask the Dusk (1939)